lundi 19 novembre 2012

Veolia : plan de départs volontaires d'un cadre sur cinq au siège


Le plan décidé par le leader mondial de l'eau ne sera pas ouvert avant fin janvier. Le guichet de départ s'accompagnera de mobilité interne et de reclassements autant que possible. Des licenciements pourraient toutefois suivre si l'objectif n'est pas atteint.





Veolia Environnement SA, le siège parisien du leader mondial de l'eau, fera l'objet d'un plan de départ volontaire d'une centaine de cadres sur les 500 qui travaillent au holding, dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi. Le reste du personnel du bâtiment de l'avenue Kléber, relevant de filiales, n'est pas concerné. Le groupe a confirmé l'information, qui a été annoncée mardi au comité d'établissement de Veolia SA et avait transpiré vendredi dans «Le Nouvel Observateur».


Le plan ne sera pas ouvert avant fin janvier au plus tôt, après discussion de ses modalités avec les partenaire sociaux, et le comité d'établissement pourra avoir recours à un expert extérieur pour vérifier le caractère justifié des motifs économiques. Le guichet de départ s'accompagnera de mobilité interne et de reclassements autant que possible, mais des licenciements pourraient suivre, si l'objectif d'une réduction des effectifs d'une centaine de personnes n'était pas atteint.


Ce plan s'inscrit dans le cadre du plan «convergence» de réductions des coûts lancé l'an dernier et revu à la hausse cette année. Face à la dégradation de la conjoncture économique, le groupe avait indiqué, lors de la présentation de ses résultats trimestriels début novembre, qu'il relevait son objectif de réduction de coûts en 2013 à 270 millions d'euros en brut, contre 220 millions précédemment, et à 170 millions en impact net sur le résultat opérationnel -contre un 120 millions d'euros initialement.


Par ailleurs, la réduction des effectifs du holding, qui avaient gonflé dans les années 2000, découle du recentrage du groupe, qui a pour objectif prioritaire de ramener sa dette de 15 milliards actuellement à moins de 12 milliards, dans un contexte d'érosion des marges de ses activités. Ce recentrage l'a déjà amené à réduire sa présence de 70 pays il y a deux ans à une cinquantaine actuellement (40 à terme) et à procéder à un programme de cessions massives.


Sur l'objectif de 5 milliards d'euros de cessions d'ici à 2013, la majeure partie a été effectuée, avec notamment, cet été, la cession des activités dans l'eau régulée au Royaume-Uni et des déchets solides aux Etats-Unis pour 3 milliards. Les activités cédées et la réduction de la présence à l'international, souligne le groupe, rendaient nécessaire une réduction des effectifs du siège. Pour l'heure, les divisions opérationnelles, notamment des pôles de l'eau et de la propreté, ne sont pas concernés


Le plan de réduction de coûts devrait toutefois connaître une nouvelle accélération sous peu. «Je suis très heureux d'annoncer le recrutement d'un directeur général adjoint, a déclaré le PDG Antoine Frérot le 6 novembre, dans le cadre de la présentation des résultats trimestriels du groupe. Il nous rejoindra le 1er décembre. Il sera en charge des opérations et en particulier la mise en place de la nouvelle organisation, l'industrialisation des process et la mise en oeuvre des économies de coûts.»

Source les Echos Par Myriam Chauvot | 18/11/2012

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