mardi 13 novembre 2012

Sanofi : la fiction des départs volontaires




17e jeudi de la colère, hier midi, devant les grilles de Sanofi où les salariés se sont à nouveau réunis pour s'opposer à la suppression de 2 500 postes sur l'ensemble du groupe, qui menace directement les 600 emplois toulousains. Mais au-delà de la mobilisation qui perdure depuis quatre mois pour obtenir le maintien total des emplois et de l'intégration de l'unité de Toulouse dans le groupe Sanofi, c'est devant le tribunal de grande instance d'Evry que s e joue aujourd'hui un épisode clé du conflit. Les juges de l'Essonne, saisis en référé par les représentants des salariés début octobre, diront en effet s'ils partagent le point de vue de la direction. Elle table sur le départ volontaire de 914 salariés pour gérer cette restructuration sans avoir recours aux licenciements et donc sans plan social contraignant.

«Un plan social déguisé»

Ou si, comme le pensent les syndicats, la suppression des postes est un plan social déguisé. «Ils tentent d'inciter les salariés à accepter un plan de rupture conventionnelle de contrats de travail à grande échelle car un groupe qui réalise 9 milliards de bénéfice peut difficilement se permettre de licencier ouvertement son personnel», explique Pascal Delmas. Pour le délégué CFDT de Sanofi Toulouse, la reconnaissance de la réalité du plan social d'entreprise par la justice permettrait en outre aux salariés dont les postes sont supprimés de bénéficier de reclassements privilégiés au sein du groupe ainsi que d'aides à la mobilité. Le groupe Front de Gauche des élus régionaux a déposé, hier un vœu de loi visant à interdire «les suppressions d'emploi à visées boursières». Une démarche qui fait suite à la demande d'un médiateur, déposée auprès du président de la République par cinq sénateurs, dont Jean-Jacques Mirassou.

La dépêche : PUBLIÉ LE 09/11/2012

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