vendredi 19 octobre 2012

Sanofi prévoit un plan de départs volontaires



Le Monde.fr | 



Dans la manifestation parisienne des salariés de Sanofi, mercredi 3 octobre.
Le gouvernement a obtenu un "accord écrit" de la direction de Sanofi incluant des"garanties" sur les 914 postes visés par un projet de suppressions d'emplois du groupe pharmaceutique en France, a indiqué mercredi 10 octobre le ministère du redressement productif.
Sanofi a décidé de retirer le site de Toulouse de son plan de restructuration."Sanofi annonce désormais que le site de Toulouse n'est plus dans son plan de restructuration, hormis l'infectiologie et quelques fonctions de support", a déclaréArnaud Montebourg devant des journalistes à l'Assemblée nationale. Les sites de recherche de Toulouse et de Montpellier étaient les plus touchés par le projet de restructuration du laboratoire pharmaceutique, qui doit s'étaler jusqu'en 2015.
PLAN DE DÉPARTS VOLONTAIRES ET PAS DE LICENCIEMENTS
Par ailleurs, le ministre du redressement productif a indiqué que les 914 emplois visés feront l'objet d'un plan de départs volontaires et non de licenciements :"Sanofi vient de m'informer de conditions nouvelles relatives à son plan de restructuration. Sanofi annonce désormais zéro licenciement, se contentant exclusivement pour ses mesures de restructuration d'un plan de départs volontaires limité à 914 postes."
"Je tiens à remercier Sanofi d'avoir renoncé à l'usage des licenciements et d'avoirdécidé de préserver Toulousea ajouté M. Montebourg. Le réflexe patriotique de protection d'emplois et des outils de recherche et de production industrielle l'a emporté."
LA CFDT "PERPLEXE" ET "PAS RASSURÉE"
Mais la secrétaire CFDT du comité d'entreprise de Sanofi à Toulouse s'est dite"perplexe" et "pas rassurée" par l'annonce faite par Arnaud Montebourg. "Je note positivement que le gouvernement [agit] dans le sens de faire évoluer les choses au niveau de Sanofi et du plan [de restructuration], d'autre part ce qui a été dit n'est pas à ce jour de nature à me rassurer par rapport à l'avenir du site toulousain et de ses 600 salariés", a dit Dominique Junyent au téléphone à l'AFP.
Trois comités centraux d'entreprises (CCE) et un comité d'entreprise se tiendront jeudi, dont un CCE consacré à la recherche réunissant plusieurs dizaines de représentants de la direction et du personnel à Chilly-Mazarin, dans l'Essonne. Le projet du groupe pharmaceutique, présenté le 5 juillet, prévoirait en réalité "bien davantage" de suppression de postes que les que les quelque 900 annoncés selon les syndicats.
DES SYNDICATS EN "COLÈRE"
De leur côté, les syndicats CGT et FO se sont dits en "colère", estimant qu'il n'y avait "absolument rien de changé" par rapport aux projets initiaux de la direction du laboratoire. "On est tous en colère, toutes organisations syndicales confondues, d'avoir entendu ce message du ministre. On a l'impression que c'est encore une opération de communication de la part de la direction et que le gouvernement s'est bêtement fait avoir une nouvelle fois", a dit Thierry Bodin, coordonnateur groupe de la CGT.
Pour lui, "rien n'est changé, 914 suppressions de postes, c'est déjà le chiffre qu'annonçait la direction""On ne voit pas quelles sont les avancées, a-t-il insisté.Le plan de départ volontaire, c'est déjà ce qu'annonçait la direction, mais on sait très bien ce qui va se passer au moment des transferts de postes si les gens refusent... que vont-ils devenir ?"
La CFDT estime par ailleurs à 3 000 le nombre d'emplois qui subiront l'impact des plans de la direction, entre suppressions, départs volontaires, transferts, etc. Les incertitudes concernent notamment le site de recherche de Toulouse, qui emploie 640 personnes.

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