Le Monde.fr | Par Cécile Ducourtieux
La direction de SFR, deuxième opérateur mobile français, a officialisé mercredi 28 novembre face aux partenaires sociaux un plan de départs volontaires portant sur 856 postes, soit 8,5 % de son personnel (qui s'élève au total à environ 10 000 personnes). Tous les postes devraient être concernés sauf ceux des centres d'appels internes, c'est-à-dire le service client. La phase de négociation sur les conditions de départ devrait commencer le 3 décembre.
Dans un communiqué diffusé mercredi, la direction de SFR explique que le plan vise à "sauvegarder sa compétitivité et à accélérer sa mutation vers le numérique". Le groupe veut en particulier préserver sa capacité à investir dans les réseaux mobiles de quatrième génération, qu'il commence tout juste à déployer dans quelques grandes villes de France. "Les départs seront strictement volontaires et SFR a souhaité qu'ils soient validés dans le cadre de commissions paritaires [où siègent les syndicats]. De plus, aucun volontaire éligible ne pourraquitter l'entreprise sans un projet professionnel viable ".
UN PLAN "INUTILE", SELON LES SYNDICATS
Les conditions financières devraient être, à en croire un proche de la direction, au moins aussi bonnes que celles du précédent plan de départs, en 2008, soit, selon une source interne : environ 2 ans et demi de salaire pour un salarié ayant passé une dizaine d'années dans le groupe.
Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT, SUD et UNSA devaient, mercredi matin,tenir une conférence de presse devant la Tour Séquoia, le siège social de SFR dans le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine). Ils savent à quoi s'en tenirdepuis des mois, et n'attendent plus que d'avoir le nombre exact de postes concernés par le plan. "Ce plan de suppressions d'emplois est inutile, il va davantage désorganiser le groupe qu'autre chose et les économies générées ne vont pas régler nos problèmes", estime Olivier Lelong, délégué CFDT de SFR.
Cécile Ducourtieux
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