samedi 11 mai 2013

Formation: l'Afpa ouvre un plan de départ pour son siège



Par  le 26 avril 2013
L'Afpa, poids lourds de la formation des salariés et des chômeurs, a ouvert un plan de départs volontaires pour son siège de Montreuil (Seine-Saint-Denis), a indiqué jeudi son président Yves Barou, qui mise au total sur 600 à 800 départs à l'échelon national, sans licenciements, en trois ans.
L'Association française pour la formation des adultes (Afpa), en difficulté depuis qu'elle est soumise à la concurrence depuis 2009, comptait 9.150 salariés fin 2012, dont 516 au siège.
Avec ce plan, "ouvert jusqu'à fin juin", et les départs en retraite non remplacés, la direction souhaite arriver à un effectif de 400 personnes au siège en 18 mois, a précisé M. Barou lors d'un point presse sur la situation de l'organisme.
En région, dans les 112 pôles Afpa (200 centres au total), il n'est pas question de plan de départs volontaires. La direction mise sur les départs naturels.
Au total, 600 à 800 départs sur trois ans seront nécessaires pour tenir les engagements du plan de refondation présenté en novembre (102 millions d'économies d'ici 2015), estime le président de l'Afpa.
D'ici l'été, une soixantaine de formateurs, mobiles entre les centres, seront parallèlement embauchés, a annoncé M. Barou.
Selon le président de l'Afpa, "les problèmes de financement sont pratiquement réglés".
Pour remettre à flot l'association, au bord du gouffre, et lui donner pour la première fois des capacités d'investissement, le gouvernement avait annoncé une recapitalisation de 220 millions sur 5 ans.
Ce prêt, sous forme d'obligations associatives, apportera en juin les 110 premiers millions d'euros escomptés, a précisé M. Barou.
La situation financière est "en ligne avec la feuille de route" et l'Afpa "fera un peu mieux" que les 68 millions d'euros de déficits estimés pour fin 2013, a-t-il ajouté.
L'Afpa atteindra selon lui ce résultat malgré une perte d'activité qu'il estime à 30 millions d'euros sur trois marchés (la formation des handicapés, les contrats de sécurisation professionnelle pour les licenciés économiques et les préparations opérationnelles à l'emploi), pour des raisons "extérieures" à l'Afpa.
Au sein du personnel, "il y a une immense inquiétude car la recapitalisation a tardé", confie Jacques Coudsi (CGT), interrogé par l'AFP. Pour ce syndicaliste, le premier à avoir tiré la sonnette d'alarme en 2012, les réductions d'effectifs envisagées sont "irréalistes" et "susceptibles d'amplifier les difficultés de l'Afpa".
Après la phase de sauvetage financier, il appelle la direction à "vite" engager les changements promis.

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