mercredi 18 décembre 2013

Chez Air France, on ne se bouscule pas au portillon pour partir

 Le Plan de départs volontaires (PDV) est "attractif", mais il existe "un risque de sous-souscription dans certains secteurs", relève le cabinet Secafi. (WOSTOK PRESS/MAXPPP)
Le Plan de départs volontaires (PDV) est "attractif", mais il existe "un risque de sous-souscription dans certains secteurs", relève le cabinet Secafi. (WOSTOK PRESS/MAXPPP)

L'objectif de 1.826 départs volontaires chez les personnels au sol d'Air France en 2014 pourrait être atteint aux deux tiers seulement, estime une expertise commandée par le comité d'entreprise de la compagnie, dont l'AFP a obtenu copie, mercredi 11 décembre.
Le Plan de départs volontaires (PDV) est "attractif", mais il existe "un risque de sous-souscription dans certains secteurs", relève le cabinet Secafi, dont le rapport a été examiné ce mercredi lors d'un Comité central d'entreprise consacré aux mesures complémentaires de réduction d'effectifs prises à la rentrée par le groupe Air France-KLM.
Ce plan a fait l'objet le mois dernier d'un accord majoritaire avec trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et FO). Après l'avis formel rendu mercredi par le CCE (majorité de contre), il doit encore être validé par l'administration pour entrer en vigueur.

Plus de 5.100 départs depuis 2012

Au total, avec les coupes dans les personnels navigants, 2.800 suppressions de postes sont prévues dans la deuxième étape du plan Transform 2015. Les premières mesures de restructuration ont entraîné plus de 5.100 départs depuis 2012 chez Air France.
"Si l'on applique les ratios de l'ancien plan de départ", qui a "globalement" atteint son objectif mais avec des "situations très différenciées" selon les secteurs, le plan sera seulement "souscrit aux deux-tiers", prévient le cabinet.
Au sein des personnels d'escales en province (591 départs visés) particulièrement, le nombre de départs "risque d'être significativement inférieur au nombre de postes supprimés".
En revanche, "la direction anticipe des demandes excédentaires dans les secteurs où la souscription au précédent PDV était forte", comme au siège ou les fonctions support, note le rapport.
Le cabinet pointe du doigt le risque que "la succession des PDV entraîne des vagues de départ qui ne sont pas nécessairement cohérentes avec les besoins de l'activité et provoquent des à-coups sur l'organisation du travail".
Sollicitée par l'AFP, la direction n'a pas répondu.
(Avec AFP) Publié le 11-12-2013 à 18h22  sur Challenges.fr

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