vendredi 1 mai 2015

En février, le président du directoire de Vallourec a présenté un plan de compétitivité pour réduire les coûts et les emplois. 190 suppressions d’emplois avaient alors été annoncées à Saint-Saulve. Demain, ça sera plus. 900 suppressions d’emplois sont annoncées en France. Les deux sites nordistes sont concernés.

Les élus et les syndicats du Valenciennois savent que Vallourec ne va pas bien. Mais à ce point-là, ils étaient loin de l’imaginer. Hier, lors d’un comité d’entreprise, de nouvelles mesures drastiques ont été présentées aux syndicats du groupe : 2 000 suppressions de postes dans le monde, dont 900 en France. La direction ne souhaite pas développer les chiffres pour les deux sites nordistes. Sans doute pas avant un comité central d’entreprise extraordinaire en mai. Mais les élus et les syndicats disposent des chiffres inquiétants et recoupés : 550 suppressions d’emplois à Saint-Saulve et 180 pour le site d’Aulnoye-Aymeries.
Une chose est sûre. Vallourec recherche un «  partenaire majoritaire  » pour son aciérie de Saint-Saulve (450 salariés) où cent millions d’euros ont été investis depuis 2008 (une nouvelle coulée et un nouveau four). «  Pourquoi investir autant pour ensuite revendre ?  », questionne Valérie Létard, présidente de l’agglo Valenciennes Métropole. «  C’est une annonce contradictoire avec les investissements menés sur le site  », réagit pour sa part Anne-Lise Dufour, députée-maire de Denain.
Dans un communiqué de presse, Vallourec annonce la recherche d’un partenariat pour l’aciérie et la perte de 350 emplois pour le groupe mais aussi «  300 suppressions de postes en production  » sans toutefois préciser où. 250 suppressions de postes sont aussi programmées dans les fonctions supports, y compris au siège.
En février, le site de Saint-Saulve avait déjà été touché par le plan de compétitivité de Vallourec. Dans le cadre d’un «  projet d’adaptation  », comme le dit pudiquement la direction, 190 suppressions de postes doivent intervenir d’ici à 2017 : 145 départs à la retraite non remplacés, des reclassements et une aide au départ volontaire.
Depuis la semaine dernière, les élus ont pris langue avec les différents cabinets ministériels. Hier, Anne-Lise Dufour a échangé à ce sujet avec Emmanuel Macron, ministre de l’Économie. Le ministre a convié les élus concernés par le sujet à un petit-déjeuner, mercredi, à Bercy. Quel que soit le bord politique, ils sont arme au pied, prêts à aller défendre ce fleuron de la métallurgie.

Source nordeclair.fr  01/05/2015

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